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Plaque d’immatriculation RFID, qu’est-ce que c’est ?

Le principe des plaques d’immatriculation RFID est fondamentalement assez simple : à la plaque minéralogique est intégrée une puce RFID (Radio Frequency IDentification) unique. Et c’est d’abord une société allemande (son site : www.toennjes.fr) qui a développé le produit. Au cours de la fabrication de la plaque d’immatriculation, une puce RFID à mémoire intégrée est incorporée à la plaque. Cette puce est unique et est reconnaissable par des lecteurs spécifiques, bien évidemment également distribués par le groupe. Grâce à cette innovation technologique, plus de contrefaçon possible : chaque véhicule est reconnaissable à sa plaque… et à sa puce ! Ainsi, même si quelqu’un s’est fait faire une fausse plaque avec la même immatriculation que vous, il ne peut pas se faire passer pour vous ! Le Pérou a d’ores et déjà adopté le système pour éviter les ennuis liés aux fraudes. Fraudes malgré tout assez nombreuses : par exemple en France, ce ne sont pas moins de 5000 à 6000 verbalisations par an – soit 15 par jour quand même ! – qui seraient appliquées à des fausses immatriculation. La VTT (Le Centre de Recherche technique de Finlande) planche d’ailleurs actuellement sur un projet similaire pour atteindre les mêmes objectifs. A la différence qu’en Finlande, les autorités envisagent carrément de supprimer les plaques d’immatriculation pour ne plus conserver que ce système. A terme, les véhicules de police devraient équipés de lecteurs pour permettre des interventions en temps réel.

Plaque d’immatriculation RFID : quelles applications ?

La société allemande Tönnjes a d’ores et déjà développé des lecteurs sous de multiples formes permettant d’identifier les puces RFID d’immatriculation. Elle propose ainsi des lecteurs mobiles que les agents de police peuvent avoir toujours sur eux. Mais elle propose également des portiques fixes, qui peuvent être installés au-dessus des routes et autoroutes, et qui comportent plusieurs lecteurs en mesure de « flasher » les véhicules de chaque file. Mais la VTT, l’agence finlandaise, souhaite aller encore plus loin. En effet, son objectif est que cette puce autorise une collecte gigantesque de données sur les comportements routiers. En effet, puisque chaque véhicule est reconnu par son identification radio, de grands data centers peuvent recomposer une image virtuelle de la circulation en temps réel. De cette manière, vitesses, distances de sécurité, friction avec la route et risques peuvent être envisagés directement. Par ailleurs, les agents équipés de terminaux reliés à ces data-centers pourraient, en temps réel, connaître les véhicules au comportement dangereux ou en danger eux-mêmes ainsi que leurs coordonnées, et ce sans avoir besoin de les avoir en visu ! Si bien sûr certains pourront craindre de ces avancées technologiques une répression toujours plus grande des conducteurs, il n’en reste pas moins que le projet est plutôt ambitieux en termes de sécurité routière. Mais comme toujours, on pourra rétorquer que l’enfer est pavé de bonnes intentions…

Le nouveau système d’immatriculation et le RFID

Les conducteurs français auront néanmoins des raisons de craindre ces plaques d’immatriculation RFID. En effet, depuis 2009 le nouveau système d’immatriculation de véhicules (SIV) a mis en place un numéro unique par véhicule, attribué à vie. cette réforme permet certes d’éviter les éternelles et pénibles démarches administratives pour changer sa plaque après l’achat d’un véhicule d’occasion. Mais la contrepartie, c’est que des millions de conducteurs ont du investir dans de nouvelles plaques ! Alors l’idée de devoir à nouveau changer de plaque, pour des plaques d’immatriculation plus chères de surcroît, pour des raisons de sécurité routière renforcée a de quoi en rebuter certains. Quoi qu’il en soit, on peut néanmoins se réjouir des améliorations permises par cette nouvelle loi en ce qui concerne L’immatriculation de véhicules. En effet, il n’est aujourd’hui plus nécessaire de faire la queue pendant des heures à la préfecture pour obtenir sa plaque. Il suffit de se présenter chez un garagiste agréé, de le payer et d’attendre ses nouvelles plaques. C’est toujours ça de pris.