La construction du réseau routier français a débuté à l’époque romaine, ne cessant d’évoluer au cours des siècles. La gestion des voies du réseau routier est répartie entre plusieurs autorités permettant de délivrer un service de proximité de qualité. Le réseau routier est très développé en France et soumis à une classification élaborée.

Le réseau routier : de Rome à aujourd’hui

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le réseau routier français

Le réseau routier à l’époque Romaine est constitué d’environ 12 000 kilomètres de voies pavées reliant la ville de Rome aux principales frontières de l’Empire, pour une circulation aisée des troupes partant en guerre. Les autres voies sont en terre battue. Durant le Moyen-Age, les routes de France sont presque inexistantes et ne font pas partie des priorités des dirigeants de la nation. Il faut attendre le 18ème siècle pour que le réseau routier devienne une priorité. Le service des « Ponts et Chaussées » va développer le réseau routier avec l’appui des ministres de la Guerre. Environ 30 000 kilomètres de routes sont créés jusqu’à la Révolution Française grâce à la Corvée Royale imposant un travail de gestion et d’entretien du réseau routier. Ce dernier se voit doté d’une classification de ses voies en 1776 (4 catégories). Au sortir de la Révolution, les routes sont en mauvais état ; Napoléon s’emploie donc à les restaurer et à les développer (principalement vers l’Italie). En 1811, le réseau routier est divisé en 3 classes de routes impériales. A la fin de l’Empire de Napoléon Bonaparte, les routes redeviennent royales avant d’être qualifiées de nationales. Le réseau routier français se développe autour de Paris et vers des villes comme Lyon ou Bordeaux. En 1824, les premières voies communales apparaissent. Puis, les conseils généraux s’attellent à développer le réseau routier départemental. L’arrivée des voitures et leur sensibilité aux défauts des routes amène l’État à goudronner ses voies, entre les deux guerres mondiales.

 

Gérer le réseau routier : un exercice complexe

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la gestion du réseau routier

Le réseau routier français est géré par plusieurs autorités. Les routes de France sont rangées par catégories : nationales, autoroutes, départementales et communales. Chaque catégorie du réseau routier est gérée par un organisme propre. Ainsi, les routes nationales et les autoroutes sont administrées par l’État et plus particulièrement par le Ministère de l’Écologie, l’Énergie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Ce réseau routier représente environ 12 000 kilomètres de voies nationales et 1000 d’autoroutes. Les routes nationales sont reconnaissables entre toutes, étant donné qu’elles sont dotées de bornes rouges indiquant le kilométrage et que leur nom débute toujours par un N (N7, soit Nationale 7…). L’État gère de plus les autoroutes non octroyées à des organismes indépendants c’est à dire celles que les automobilistes peuvent emprunter sans payer. Le gouvernement français a pour mission d’entretenir et de décider des projets à venir sur le réseau routier national. Les routes départementales du réseau routier français sont la propriété des départements, qui sont obligés de les entretenir et de prendre toutes décisions les concernant. Pour cela, les conseils généraux bénéficient d’employés détachés du Ministère de l’Équipement. Ces voies sont identifiables dans le réseau routier par leurs bornes kilométriques jaunes et leur appellation débutant par la lettre D. Le réseau routier de France comprend également des routes communales gérées par les municipalités. Ces dernières, qui représentent plus de 550 000 kilomètres, peuvent être confiées à une communauté d’agglomération ou urbaine.
Certaines autoroutes du réseau routier français sont concédées à des sociétés externes. Les conséquences pour les automobilistes est le paiement pour l’utilisation de ces tronçons d’autoroutes. Cette habilitation attribuée par l’État est à durée déterminée. Les exploitants sont en charge du financement, des réparations et du développement des routes en contrepartie de l’encaissement d’un droit de passage.

 

Le réseau routier français classifié

Le réseau routier est établi en fonction de la typologie des routes interurbaines. On compte en France 3 grandes catégories de routes : les routes L, également appelées autoroutes ou routes de grandes liaisons, les routes T (de transit), généralement des routes rapides à une voie et les routes R qui sont multifonctionnelles. Chacune des voies du réseau routier est pourvue d’une lettre en référence à la catégorie adéquate et d’un chiffre définissant la vitesse de référence. Une route R80 fait par conséquent partie de la catégorie des voies multifonctionnelles du réseau routier et sa vitesse de référence s’élève à 80 km/h. La vitesse de référence ne correspond pas à celle autorisée sur les routes du réseau routier. Les routes typées R peuvent être R60, R80 ou R100, les routes T peuvent être T80 ou T100 et les routes L sont L100 ou L120. Seuls les itinéraires des routes classées R sont autorisés à traverser des agglomérations. Cela implique une adaptation des limitations de vitesse aux abords des agglomérations pour préserver la sécurité des habitants tout en conservant un certain confort pour les automobilistes du réseau routier français.
Chaque catégorie du réseau routier correspond à un niveau de confort particulier en rapport avec la vitesse de référence. Ainsi les routes R60 et T80 ont généralement un relief vallonné alors que les routes R80 et T100 ont très peu de relief.
La gestion et l’aménagement du réseau routier français sont complexes, sujets à de nombreuses réglementations afin de préserver la sécurité des usagers.