Le radar, créé au milieu du XXème siècle, contrôle la vitesse des automobilistes. Depuis sa première version le radar a évolué pour devenir automatique ! Les résultats découlant de la multiplication des radars sur les routes de France semblent encourageants !

Le radar flashe depuis 1946

Le radar date de 1946 mais c’est en 1899, plusieurs années avant, qu’ont été instaurées les premières limitations de vitesse (30 km/h en agglomération et 20 km/h en ville). Lors de la rédaction du Code de la Route de 1922, la loi sur les limitations de vitesse est abolie pour être finalement rétablie en 1954 lorsque le trafic automobile se fait plus dense.
Le premier radar utilisé en 1946 est le Mesta 100. Le radar Mesta 206 est employé par les forces de police dès 1974. Ce radar est plus communément appelé « barbecue » ou « poêle à frire ». Le radar mobile Mesta 208 voit le jour en 1988, plus fiable et précis que ses prédécesseurs, ce radar fait l’unanimité auprès des équipes de police. Les contrôles radars se multiplient mais restent cependant minoritaires par rapport au nombre d’automobilistes. En 2003, un système de contrôle radar expérimental est lancé en France pour une période de 12 mois : le premier radar automatique est installé sur la N20 dans l’Essonne. En 2004, les radars automatiques sont implantés sur les axes routiers français les plus dangereux et sont précédés d’un panneau de signalisation indiquant leur présence. En 2006, les radars automatiques changent d’apparence pour se faire plus discrets. Deux ans plus tard, il est décidé d’intensifier les contrôles pour réduire l’insécurité routière et c’est pourquoi il est prévu d’implanter 500 radars chaque année sur le réseau routier français durant 5 ans.

 

Attention radar !

Les radars automatiques sont, depuis 2003, précédés d’un panneau de signalisation indiquant aux automobilistes leur emplacement. Ce procédé est clairement énoncé dans la circulaire de 2004. En 2011, les autorités décident de retirer ces panneaux, rendant la position des radars automatiques inconnue, tout comme celle des radars mobiles.
Le mode de fonctionnement d’un radar automatique permet de limiter au maximum l’intervention de l’humain. Le boîtier dispose de 3 fenêtres distinctes : la caméra, le radar et le flash. La voiture passant devant un radar à une vitesse supérieure à celle autorisée, est immédiatement photographiée. Le radar automatique transmet les données au centre de constatation des infractions, situé à Rennes, qui lie le numéro de la plaque d’immatriculation au propriétaire de la carte grise. Le contrevenant reçoit par La Poste la contravention dans les jours suivants le contrôle radar.
Les autorités françaises ont fixé une marge d’erreur pour les radars, qu’ils soient automatiques ou mobiles. Ainsi, il faut soustraire à la vitesse contrôlée 5 km/h s’il s’agit d’un radar fixe et 10 km/h s’il s’agit d’un radar mobile. Au-delà de 100 km/h, la marge d’erreur est augmentée de 5% pour les radars fixes et de 10% pour les mobiles. La contravention comporte ainsi 3 vitesses différentes : celle en vigueur, celle contrôlée et celle retenue (soit la vitesse contrôlée à laquelle on retire 5 ou 10 km/h). Les automobilistes faisant l’objet d’une contravention se voient retirer des points sur leurs permis de conduire et doivent s’acquitter d’une amende.

 

Radars, résultats et contraventions…

L’objectif premier des radars est de diminuer l’insécurité routière et de ce fait, de réduire la mortalité et le nombre d’accidents sur les routes de France. La baisse du nombre de blessés et de morts semble encourageante à première vue. Ils sont cependant peu convaincants si l’on met en relation le nombre d’accidents mortels et la distance totale parcourue par les conducteurs français.
Les radars sont à l’origine de nombreuses contraventions, produisant d’importantes recettes pour l’État français. Ce n’est pas moins de 210 000 euros que rapporte chaque radar en une année. En effet, chaque contravention taxe le contrevenant d’une somme comprise entre 45 et 90€, ou plus s’il ne règle pas son dû dans les délais impartis (jusqu’à 1500€). Dans le cas où l’automobiliste souhaite contester l’infraction, il faut au préalable qu’il paie son amende. Il doit ensuite envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception dans les 45 jours suivants la date de la contravention en expliquant sa contestation avec des motifs valables et justifiés.
Toute personne surprise en flagrant délit d’excès de vitesse par un radar automatique peut demander à recevoir le cliché de la photo prise par l’appareil de radar. La sanction est différente en cas de délit de grande vitesse d’un automobiliste flashé par un radar. Il est dans ce cas convoqué par les autorités, qui lui retirent 6 points sur son permis de conduire (le nombre maximum). Il doit payer une amende de 1500€ et risque, de plus, une suspension de permis.